Qui sommes nous ? About ?


All about balance. Tout est une question d'équilibre.
Cette phrase illustre Slack depuis ses débuts en 2005.
Alors que personne n’avait entendu parler de sangle molle, Damien Mercier décida de pousser le slackline vers les projecteurs en créant la marque Slack et le site www.slack.fr, ainsi que la boutique en ligne de slackline. Vous êtes ici sur notre blog.

9 déc. 2016

Noël, promotions de fin d'année 2016

Mise à jour du 01/12/2018
Nos dernières promotions 2018 de -15 à -20% : cliquez ici

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Noël, promotions fin d'année 2016 

Pour fêter les fêtes de fin d'années, voici les offres que nous vous proposons :)

Les promotions dureront jusqu'au 5 janvier ou jusqu'à épuisement des stocks.

Fidèle à nos discours passés, pas de soldes ou uniquement sur les fins de séries.
(Vous pouvez lire le pourquoi du comment en cliquant sur le lien suivant).

Ci-dessous, nos offres et produits :



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Retrouvez également nos sangles en promotions :

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Idées cadeaux :

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Cache cou et posters à retrouver ici
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 Pour plus d'informations, nous contacter par mail à info@slack.fr ou au 04 50 45 50 42
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5 déc. 2016

Incident de parcours... Romain Chagny - Partie 1

Comme beaucoup le savent déjà, j'ai eu un léger accident en trickline lors d'une démo à Antre-Bloc, une salle de bloc à la frontière de Paris.



Samedi 22 octobre :

La soirée promettait, tout était prévu pour faire une bonne teuf après la démo et le contest de bloc.
Mais revenons en arrière. Avec Coco, Dany et Nico, on commence à installer la ligne. Une fois prêt, la démo commence, Dany, Coco, et moi même sortons de jolis runs, fluides et précis.

Les derniers tricks sont lancés. Dany envoi un double backflip to backbounce et Coco un double front presque replacé!
Voulant faire de même, je me lance sur un double aussi. Mais lors de la réception sur la sangle je sens la ligne me fouetter la jambe droite, mais sans plus...
En voulant me relever, une douleur s'élance du pied à la hanche. Il se passe quelque chose dans mon corps c'est sûr.

Quelque pas et je sais que mon genou ne va pas très bien. Je quitte l'espace de trickline pendant que l’équipe démonte rapidement. Assis à l’extérieur, je sens que ça ne va vraiment pas, et au bout de 30min je décide d'appeler les pompiers pour n’emmener aux urgences...

Après l'admission, je patiente jusqu'à que l'on me prenne en charge, soit environ 5h, c'est long!
UN premier diagnostique tombe, le ligament latéral est cassé. Ouf juste deux trois mois si tout va bien!
Le lendemain,je boirai donc quelques bières et cafés tranquillement avec des copains et locaux sur Paris en attendant mon train.




La semaine du 20 octobre :

La semaine suivante, je me dépêche de trouver un médecin spécialisé et passer radio et IRM.
Second diagnostique : j'ai le ligament latéral d'arraché et les croisés sont touchés.
Bon ça va être beaucoup plus long que prévu....


Vendredi 4 novembre :

RDV chez un chirurgien, presque deux semaines après mon accident. Il me donne son avis:
« Ce que tu as c'est gravissime, il faut l’opérer rapidement sinon ce sera plus compliqué pour réparer dans le temps, tu as le latéral d'arraché et tes croisés sont en vrac. Si tu veux refaire de la slack et n'avoir aucun soucis pour le travail, il faut que je t’opère rapidement pour minimiser les risques de raideur ».
Une date est posé, le jeudi qui suit !

Jeudi matin, me voilà donc dans la salle d'opération, en slip papier avec deux trois infirmières plutôt mignonnes.


Détail de l'opération : on me prend des bouts de tendon sur chaque genoux pour les placer à la place des croisés. Des trous dans les os avec des vis et tout le tralala !

6 jour plus tard, je sors difficilement de l’hôpital et je vais enfin pouvoir commencer la rééducation.
J'ai encore un peut de chemin à parcourir avant de pourvoir remarcher, courir et surtout faire de la slack !


Je vous tient au courant ;-)




21 nov. 2016

J'irai Slacker Chez Vous, TOULOUSE - Slack Tour 2016

Saison 2016
Etape #3 - Prochainement

SlackTour TOULOUSE - Pibrac le samedi 26 novembre

A l'occasion du Festival Pyrénicimes à Pibrac, non loin de Toulouse, le SlackTour débarque dans cette petite mains néanmoins, dynamique bourgade!


On prend les mêmes et on recommence!


Défis, ateliers menés par Nicolas Margaron et Romain Billard de la Team Slack.fr, et bien sûr essai de toute notre gamme de matériel!
Nous n'oublierons notre douce et tendre double KillBill, ainsi que notre inoubliable Frankenline!

Alors ramène ta slack et ton casse-dalle et vient profiter d'une journée avec la communauté de Toulouse autour de lignes accessible à toutes et tous!
Le levé de rideau se fera vers 10h, mais si tu veux venir donner un coup de main pour installer, on y sera vers 7h/7h30!

Organisé en partenariat avec le Club Omnisport de la vallée de l'Arve, Pyrénicimes et l'associaiton SlackHouse de Toulouse.

Programme (approx):


07h30 : Installation

10h : Début des festivités

11h30 : Twister Contest - L'oreille interne mise à contribution

13h30 : 3some Contest - 3 lignes pour les gouverner toutes

15h : ateliers remontées sur leash et trickline avec Nico et Romain de la team Slack.fr

16h : StrongMan - Des gros bras, mais pas que...

Tombée de la nuit : démontage



Sur tout le week-end, vous pourrez également profiter du festival Pyrénicimes :

http://www.pyrenicimes.fr/


16 nov. 2016

Part 3/3 - La Team Slack.fr au Maroc pour un projet pas comme les autres

Dimanche 25 septembre 2016

Quentin qui s'aère les aisselles et Nicolas qui vient de faire tomber sa Gopro

Lendemain matin Mohamed Bischoff (Alias Quentin) et moi même (Nicolas Margaron), partons pour installer la 100m à côté du gîte qui sera La ligne qui nous servira de training pour la fin du séjour.
Le passage de ligne fait, Bibich fait le premier essai et nous rentrons.


une ligne de 100m pour le "training" : easy...

Le jour suivant Mimi et Clément partent en direction de la 300m pour la quelques jours de bivouac au pied de la ligne.
Pendant ce temps Manouche, Nastro, Brice et Thibault Cheval partent sur une grande voie du nom de Rivières Pourpres, une voie majeur de 800m à Taghia, qu'ils finiront à la tombée de la nuit. Ils rentreront à la frontale jusqu'au gîte le soir même.
Comme la plupart des dîners, le repas se compose de soupe, tajine de légumes avec très peu de viande et des fruits en dessert.



Lundi 26 septembre

Lundi, c'est le souk à Zaouiat. Départ à neuf heures du gîte en direction du village où se trouve le souk, qui est à 2h30 de marche. Nous rejoignons toute l'équipe au bar du village, un coca frais nous y attend dans la plus grande simplicité des choses.
Dans ce souk on trouvera des réparateurs de chaussures qui vous proposeront pneus neige, pneus été, pneus cloutés, à vous de choisir. Des vendeurs de graines, des vendeurs de poisson, des vendeurs de rêve!
Midi, nous prenons la direction de Taghia pour rentrer au gîte et finir l'après-midi sur un secteur de couenne avec Doune, Ju et Quentin.



Mardi 27 septembre

Boris et Manouche partent pour une expédition de deux jours dans le canyon de TarjaOula. Une voie de 900m les attend. La plus grande partie de la voie est en trad, dans le niveau 7a mini et un toit en pleine voie de plus de 15 m d'avancer!
Ils auront des surprises pour poser leurs coinceurs en toute sécurité... 



Mais si ce n'était que ça, ce serait trop facile! Le toit se finit sur une fissure...

#10 : bien sûr, ils y passeront la nuit sans même pouvoir se retourner pour se poser à peu près correctement. Donc autant dire que la nuit fut courte et fatigante...

On les retrouvera au gîte le soir suivant épuisé, mais heureux comme jamais d'avoir pu faire cette voie en trad.
La fin de semaine se consumera de randonnées plus ou moins dangereuses de passages berbères chaotiques, de grandes voies plus belles les unes que les autres, avec des roches différentes et abrasives à souhait!
                          
Nicolas bien chargé sur les chemins suspendus old school de la région

Lundi 3 novembre

Le lundi suivant Boris, Manouche, Fred et Nastro décident de partir pour deux jours de grimpe avec bivouac dans le canyon. Avant le départ, Jamal patron du gîte, propose pour leur retour, d'aller chercher une chèvre chez le meilleur éleveur du coin pour leur préparer un repas digne de leur expédition.

Leur départ se fera tôt le matin. Ils partiront pour une randonnée de deux heures, qui les mènera à une maison en plein dans le canyon où un paysan berbère les accueillera pour les héberger.
Sauf que voilà, parti dans une grande voie en deux cordées, ils la finiront de nuit.

#11 : L'aventure commence, ils vont se tromper de chemin sur le retour...

Ils vont marcher pendant des heures à la lumière de la frontale sur des chemins escarpés très dangereux, sans jamais retrouver leur chemin. Ils décideront donc de dormir dans le canyon, en attendant le jour.
Mais là, les premiers bruits retentissent...

Il se trouve qu'ils tournaient apparemment autour d'un village de nomade éleveur de chèvre. Ils les ont pris pour des "esprits voleur de chèvre".

#12 : Les berbères les ont donc attaqué en mettant le feu à des buissons pour les déloger, et à leur tirer dessus des cailloux à la fronde qui leur ont frôler les oreilles!

Jusqu'au moment où Boris décide courageusement de se rapprocher des adversaires pour aller entamer la discussion. Qui va vite tourner en rond car personne ne se comprend...
Les minutes passent, les tensions se calment, et un des berbères commence à comprendre que ce ne sont que des touristes qui sont perdus. Ils finiront par leur offrir le thé et des couvertures pour la nuit et s'excuser. Tout est bien, qui finit bien.


De retour au gîte avec toute l'équipe fatiguée comme jamais, nous nous retrouvons autour d'un thé, une assiette de miel, une assiette d'huile et des souvenirs plein la tête en attendant le retour de Jamal et la chèvre tant attendu pour le repas du soir.
Jamal fait son arrivée avec la chèvre sur les épaules, après quelques caresses, kwick la chèvre! Elle se retrouve rapidement sur la grille du barbecue pour en ravir plus d'un !

Mercredi 5 octobre

La fatigue commence à se faire sentir pour tout le monde et le départ commence à se faire proche. Il se fera le dimanche suivant.
Ce matin, tout le monde prend le temps de profiter du beau temps sur la terrasse du gîte à coup de tarot, foot, Kendama, jongle et sieste tout simplement.




En fin d'après-midi, je motive Thibault, Louis et Ju à monter du côté de la 40m, pour la démonter et en profiter une dernière fois. Thibault en profitera lui, pour se faire un dernier saut de BASE. Il effectuera son posé sur le toit du gîte. Même si ce fut tout juste, la classe!

Taghia 2016 from Thibault Arrappiccatu on Vimeo.

Les derniers jours se feront à la cool ,jusqu'au samedi ou le démontage de la 300m est prévue.
Nous partons avec Mimi, Clem, et Quentin pour son démontage qui s'annonce difficile et fatiguant.
Le retour est dans un canyon pentue et glissant à cause de la pluie qui est tombé le matin.
Deux équipes, Clem et Quentin d'un côté, et Mimi et moi-même de l'autre.



Nous arrivons à la ligne à 10h. Les dernières runs se font pour le plaisir. La ligne commence à être détendue, et voilà le vent sen mêle de plus en plus.
La galère commence. Les bras nous manquent et nous frôlons l'accident quand une rafale emporte la sangle que nous avions près des pieds.
Nous avons été obligé de lâcher la sangle quitte à la perdre... Par chance, tout se finira bien et nous arriverons à démonter cette 300m qui n'aura pas été passée. Malgré de très jolis runs de Mimi et Clèm (2 catchs) tout au long du voyage.

Retour au gîte, dernier repas avant de repartir pour le nord du Maroc où nous attend notre bateau pour rentrer en France la semaine qui suit.

Dimanche 9 octobre

Les sacs sont faits, c'est le temps des derniers câlins et au revoir. Les mules sont chargées, retour à la civilisation.
En camion avec Mimi, Thibault, Louis, Clem et Quentin pour Chefchaouen où nous allons passer deux jours dans un gîte au pied de falaise et de chant où Mimi et Thibault sont déjà passés à l'aller.


Jeudi 13 octobre

Nous voilà dans le ferry pour le retour qui clôturera un voyage que l'on n'oubliera pas de si tôt. Les paysages magnifiques, l'accueil de la communauté sur place, le partage des connaissances avec ces berbères qui nous aurons étonnés tout au long du voyage par leur gentillesse et leur accueil.





14 nov. 2016

Highline entre 2 parapentes : "Bob' je quitte le navire" - Thibault Cheval

Teaser - Bob' je quitte le navire from Goupil Studio on Vimeo.

Posé dans un champ à Ailefroide, profitant d’une journée de mauvais temps pour me reposer entre deux ascensions dans les Ecrins, je repense à ce projet un peu fou et à toutes ces journées passées en l’air avec des gens passionnés, mobilisant toute leur énergie dans la réalisation de ce rêve.

Et de me demander comment naît une idée? Un projet? Un rêve?

De gauche à droite, Eliott Nochez, Thibault Cheval et Julien Millot

Au fond je connais la réponse à cette question: pour moi tout commence fin 2011 quand je tombe sur un film d’à peine une demie heure qui va pourtant changer profondément ma vie.
On y découvre deux copains suivant leur rêve, marchant sur des sangles tendues au dessus devides immenses dans le Verdon, sautant du haut de falaisesvertigineuses en Norvège, vivant simplement, libre et heureux.
Avant le début du générique de fin, le virus s’était insinué en moi. 

Quatre ans plus tard, je marche sur des sangles haut perchées depuis déjà quelques temps et je commence à me jeter du haut des plus belles falaises de France: Verdon, Vercors, Maurienne, Ecrins… le virus contracté 1460 jours plus tôt s’est bien développé et je consacre désormais mon temps à l’ascension de magnifiques sommets, à la traversée de ces sangles, nouvelle forme de funambulisme appelée slackline, ainsi qu’au BASE jump, version montagnarde du parachutisme.


C’est alors que des idées commencent à germer, toujours inspirées par cette bande d’agités qui s’obstinent à repousser les limites de ces sports en les mélangeant savamment à l’humour et l’art.
Parmi ces idées, une me laisse plus souvent éveillé au milieu de la nuit: et si l’on tendait une slackline entre deux parapentes et que l’on essayait de la traverser, seulement sécurisé par un parachute?


Rien de tel qu'un bon dessin bien technique, pour preparer une bonne cascade!

C’est le genre de projet qui me fait le plus vibrer, alliant le plus de discipline possible (slackline, BASE jump et parapente), avec un haut niveau de technicité (les pilotes de parapentes doivent être incroyablement précis et le slackliner très doué) et une coordination parfaite entre tous les protagonistes.

Les premiers amis parapentistes à qui je parle de cette idée sont tous unanimes: en terme de mécanique de vol, c’est impossible. 
Loin de me laisser abattre, je continue d’en parler autour de moi, cherchant des parapentistes susceptibles de croire en ce projet.

Je finis par en parler à une amie qui me met immédiatement en contact avec Eliot, excellent pilote de parapente acrobatique, qui monte de son coté un projet à base de tyroliennes et de pendulaires volant. Il est immédiatement séduit par l’idée et me propose de le rejoindre pour monter ensemble ce cocktails de nouvelles idées. 


Eliot Nochez (en bleu) et Thibault Cheval fiers comme des coqs de leur projet

Peu avant le début de nos premiers essais je passe un coup de téléphone à celui que je considère comme mon « mentor », tant en slackline qu’en BASE jump, et qui a l’habitude de ce genre d’acrobaties pour en avoir déjà réalisé beaucoup.
Il clôt la conversation sur un ton plus que sceptique, disant, comme tous les autres, que c’est mécaniquement impossible.

Conversation immédiatement suivie d’un SMS disant: 
« Prouve moi que j’ai tort, allez-y à fond! Je paye ma tournée si ça marche! »
Il n’en fallait pas plus pour finir de me motiver!


Julien Millot : « Prouve moi que j’ai tort, allez-y à fond! Je paye ma tournée si ça marche! »

Vient le moment de prendre la route jusqu’à Chambéry pour rencontrer Eliot et les membres de l’équipe. Le courant passe tout de suite bien, Eliot est une véritable pile, toujours en mouvement, toujours motivé.
Le lendemain, après un petit détour par les bureaux de Slack.fr pour récupérer les différentes sangles, cordes, poulies, mousquetons qui seront nécessaires à nos cascades respectives, direction le Col de la Forclaz pour les premiers essais.




Premiers essais qui seront orientés sur la slackline car c’est elle qui demande la mise en place la plus complexe.
Le premier essai n’est pas très concluant. Effectivement une fois la ligne mise en tension et le slackliner dessus, les parapentes ne volent pas très bien… Selon Eliot cela vient du fait que les deux parapentes ne soient pas du même modèle. Le problème est rapidement réglé lorsque Advance (l'un des sponsors du projet), nous envoi un deuxième parapente, identique au premier.

Deuxième essai. C’est mieux, les parapentes sont plus stables, je peux même essayer de me lever, mais ce n’est pas encore ça… 
Sur les quelques jours de cette première session d’entrainement nous réaliserons quatre tentatives avec la slackline, peaufinant à chaque fois la technique, pour qu’au final, au quatrième essai je réussisse à me lever, à tenir quelques secondes en équilibre avant de chuter de 500m et de déployer mon parachute. 

Du coté des parapentistes tout va pour le mieux et ils sont plutôt optimistes: les différents réglages qu’ils ont trouvé leurs permettent de voler de façon stable tout en maintenant une certaine tension dans la sangle.
De mon coté ce n’est pas aussi simple car même si les parapentes sont stables du point de vue du vol, de mon point de vue cette stabilité est toute relative car le moindre de leur mouvement se répercute sur la ligne. De plus, visuellement c’est de loin la ligne la plus impressionnante que j’ai jamais tenté de traverser.


petit aperçu d'un leash fall en solo

Imaginez vous à 800m du sol, assis sur une sangle de 2,5cm de large accrochée entre deux parapentes qui avancent à plus de 30km/h, induisant des mouvements complètement imprévisibles dans la slackline.
Vous y êtes? Très bien.
Maintenant essayez de vous mettre debout et de tenir en équilibre ! 
Un long travail, à la fois technique et mental, m’attend…

Avec le planning d’entrainement des parapentistes et le fait que je me sois blessé en montagne, nous mettrons plus d’un mois et demi à revenir essayer de réaliser tous ces projets.

Cette fois, rendez-vous aux Saisies, station de ski du Beaufortain qui nous offre un terrain plus propice à la mise en place de nos acrobaties, notamment en terme de hauteur. Et pour ne rien gâcher le Mont Blanc sera notre toile de fond.
Pour des raisons de timing, nous serons déjà accompagnés de l’équipe vidéo et photo qui doit nous aider à retranscrire en images cette aventure. La pression de réussir chaque vol, chaque tentatives se fait encore un peu plus importante.

Dans l’équipe nous pouvons compter sur les frangins Boris et Pierre-Emilio, qui voleront ensemble et réaliseront les prises de vues vidéos, avec Boris au pilotage et Pierre-Emilio derrière l’objectif ; sur Manon et Alexandra pour le biplace photo, ainsi que sur Hugues et Julien comme pilote pour les parapentes servant de base à nos cascades.



Pendant trois jours nous enchaînerons, en pleine canicule, quatre à cinq vols par jours, avec à chaque fois pas moins de quatre parapente biplace à gérer en l’air: un biplace vidéo, un biplace photo et deux biplaces sur lesquels se déroulent les acrobaties. 
C’est Eliot qui définit à chaque fois le plan de vol de tout ce beau monde, essayant d’anticiper les positions de chacun en fonction du poids et du matériel, pour qu’équipes photo et vidéo ne se gênent pas et que les deux biplaces-cascades soient bien placés par rapport au décor, pour faire de belles images.


En terme d’installation, deux cas de figures se présentent:

1)  Lorsque Eliot effectue une de ses cascades, tyrolienne ou pendulaire, il décolle avec Hugues, tous deux sous le même biplace. Julien, lui, décolle seul, avec la corde rangée dans un sac accroché à la sellette du parapente. 
En l’air, Julien laisse pendre la corde sous son parapente, et le binôme Hugues-Eliot se charge de la récupérer. 

Une fois récupérée, si l’idée est de faire une tyrolienne, la corde est attachée sur la sellette d’Hugues, la liant ainsi à celle de Julien. Eliot vient ensuite attacher sa voile, rangée dans un sac appelé Direct-Bag, sur une poulie qui coulisse sur la corde. Il se largue ensuite du biplace, laissant Hugues seul, glisse le long de la corde, avant de laisser sa voile sortir du sac. 

S’il s’agit d’un pendulaire, la corde est directement attachée au Direct-Bag, Eliot se largue ensuite du biplace, effectue un immense pendule sous le parapente de Julien, avant de laisser sa voile sortir du Direct-Bag.


Pendulaire avec le Direct-bag

2) Lorsque j’effectue une acrobatie, je décolle avec Eliot en biplace pendant qu’Hugues ou Julien décolle seul, avec la sangle ou la corde, selon que j’essaie de marcher sur la slackline ou que je fasse une tyrolienne, rangée dans un sac accroché à la sellette. La connexion entre les deux parapentes s’effectue ensuite de la même manière qu’avec Eliot, et ensuite c’est parti ! 


Par mesure de sécurité toutes les installations sont largables, ce qui signifie que si, une fois les deux parapentes connectés par la corde/sangle, quelque chose vient à mal se passer, il suffit de larguer l’installation pour que la situation revienne à la normale.

Eliot en session d'accro

Au terme de ces trois jours, Eliot aura réalisé tous ses projets sans encombres et j’aurais pu faire six nouveaux essais sur la slackline, portant à dix le nombre total de tentatives. 
Et en dix essais, ma meilleure performance aura été de réussir à faire un pas, et à tenir six secondes debout en équilibre. Les progrès sont lents, mais les conditions en l’air sont chaque fois différentes ce qui complique la progression. De plus, le fait de n’avoir qu’un essai par tentative n’aide pas. Effectivement, une fois debout sur la sangle, il est extrêmement difficile de se rattraper à la ligne lors d’une chute.

Après trois jours aussi intenses, il ne nous restait plus que deux vols a effectuer pour boucler le projet et le tournage. 

Et c’est juste avant le décollage du deuxième et dernier vol qu’une mauvaise nouvelle nous tombe dessus. La voiture a été cambriolée, et les voleurs sont partis avec une grande partie du matériel vidéo, les ordinateurs et tous les disques durs comprenant vingt ans d’image pour Eliot, ainsi que toutes les images tournées ces trois derniers jours.




D’abord sous le choc, puis complètement dépités, nous avons d’abord pensé tout laisser tomber Eliot devait retourner s’entrainer pour les compétitions à venir, je devais retourner en montagne, les copains n’étaient plus forcément disponible, tout semblait nous inciter à passer à autre chose. 

Mais après quelques jours de repos, une fois les idées remises en place, Eliot me rappelle. Finalement, on repart tourner toutes les images perdues. La rage de s’être fait voler le fruit de notre travail l’a emporté sur les emplois du temps chargés. 
Les amis présents lors du premier round ont presque tous répondus présents, et nous sommes retournés passer trois jours absolument inoubliables dans les airs. 



Et vous savez quoi? On a fait encore mieux que la fois précédente et Julien a bien du payer sa tournée!