Veux tu danser la carioca?
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Laure sur l'eau et Faleg dans les airs |
Mardi nous décollons
vers 10 heures du matin en direction d´Urca, une plage située à 1
heure à pied de la favela. Le programme est d´équiper et
d´installer deux waterlines et une midline.
Le soleil est au
zénith et l´équipe se met en action. Le binôme PJ et Tristan se
lance dans l'équipement d´une grande water.
Ils sous estiment la
longueur de cette ligne ce qui amènera Tristan à faire son 200 m
nage libre pour, au final être limité par les 120 m de notre Maverick...
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Tom |
Pendant ce temps le
reste de l´équipe installe une water de 30 m en naturelle et Gidão
commence à bosser sur la midline de 45 m. Tout cela se fait
rapidemment.
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PJ salue le Pain de sucre |
Nous traversons tous
cette superbe midline bien molle mis à part le BE escalade de
l´équipe, je nomme mister Soulé. Qui ne posera pas ses fesses sur
cette ligne.
En revanche, nous noterons tout au long de cette journée
son archarnement et sa tenacité face à la 30m de water. Un vrai
Flamand rose...
Pour ma part, vu les conditions, il a fallu que je
souffle bien plus que d´habitude pour passer cette midline.
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Laure et le Pain de Sucre en arrière plan |
Recherchant l´ombre
toute la journée nous terminons avec de bien belles couleurs...
Séance bien-être oblige : étalage de crème sur les
coups de soleil, épilation pour retirer les piqûres d´oursins et
bain de pieds pour apaiser les brûlures causées par le granit.
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Tombée de la nuit, Luc sur midline |
Le Pain de Sucre
Après une longue
journée logistique à programmer la suite de ce trip, nous votons
pour une journée escalade. Au programme : l´ascension du
Pão de Azucar.
La veille au soir, nous préparons les sacs et nous
prévoyons un départ à l´aube pour éviter la grimpe au soleil. Au
dernier moment, notre guide local décide de se joindre à nous.
8h20, nous attaquons
l´ascension de Pain de Sucre avec un peu de retard mais plein
d´entrain et de bonne humeur. Gidão ouvre l´itinéraire dans la
première longueur dans une escalade joviale. Séance photo, selfies
et tout le tralala sur un rocher de qualité, dans une ambiance
exotique.
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Selfi au relais |
Notre meilleur
slackliner décide de faire ses premiers pas en tête, en grande
voie, dans son niveau presque maximum. Enthousiasmé par sa
motivation, nous lui donnons toutes les billes pour sa réussite
(dégaine, sangle, reverso). Il est fin prêt à attaquer... avec un
petit air de Parkinson...
Un vol de 10 mètres sous le relais aurait
pu avoir lieu mais comme qui dirait Gidão ´´Tudo Tranquilo´´. PJ
siffle et enchaîne sa première longueur. Pendant ce temps Faleg
prend la tête et enchaîne très sereinement.
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PJ tout sourire dans la 2e longueur |
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Laure et Gidão |
Etant 6 personnes
dans la même grande voie, nous avons pu découvrir de nouvelles
manipulations ´´safety´´ qui nous laisse parfois dubitatifs...
Je vous expose le
tableau : Laurette en tête, en bout de corde, recherchant
désespéramment le relais... Plus bas, ses 2 compagnons de cordée
décident de lui donner du mou en commençant l´ascension en corde
tendue. A cet instant, je soupçonne une perte de patience.
Après 15
mètres apparaît le premier grimpeur, notre guide, grigri au pontet
(corde 8,5 beal neuve), 3-4 boucles dans la main, nous dépasse tout
d´un coup en grimpant. Et là, surprise, notre grimpeur Mexicain
nous dépasse également, reverso au pontet, corde entre pouce et
index, contre assuré par un noeud sur son pontet.
Rappel : Laure
cherche encore le relais grace aux indications ´´zig zag´´ de
Gidão.
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Tom |
Pour info :
les équipements au Brésil sont des tiges filetées d´acier non
collées, travaillant uniquement au cisaillement. Il détient un
petit anneau de soudure qui permet que la dégaine ne s'éjecte pas
´´soudure favelas´´.
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Tristan |
Après quelques
manipulations et quelques longueurs en tête pour PJ, le soleil nous
rattrape et en une demi heure la situation tourne au drame :
escalade sur du granit, température à 40 degrés à l´ombre...
je vous laisse imaginer le ressentie en plein cagnard, collé à la
paroi.
La première cordée
met les voiles pendant que 3 gambas grillent peu à peu sur le Pain
de Sucre. Inquiétude pour les uns, galère pour les autres. Tom
craque, je cite ´´ L´escalade c´est vraiment un sport de
niqué !´´. PJ gère son craquage mais une fin en solo ou en
corde tendue à 3 en basket lui traverse l´esprit.
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Laure avec un peu de mou... |
On approche
tous du sommet, passant le dernier relais avec pour tout le monde
entre 1 et 4 mètres de corde qui pendent.
Malgré toutes ces
péripéties, cette ascension fut incroyable. 200 mètres de grimpe
homogène et technique. En ce qui me concerne, seul BE escalade de
l´équipe, l´enchaînement de ces longueur en 6a, de par ces
conditions climatiques et le type de caillou était semblable à un
niveau 7c.
Je félicite donc
ces slackliners qui pour une fois ont vraiment fait du sport =)
La palme d´or revient à Tom qui n´avait pas grimper depuis un bon
moment. Il a sorti le Pain de Sucre en gémissant à chaque pose de
pied, dans la douleur et l´honneur.
Enfin, pour
récupérer les 30 000 calories grillées et les 4 litres d´eau
perdues, descente express direction le restaurant à volonté pour
15 Reals par personne, suivie d´une sieste sur la plage.
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Photo de la victoire au sommet : Gidão, PJ, Faleg, Tristan, Tom et Laure |
Tout va bien à Rio,
mais il fait vraiment très chaud. Nous avons tous hâte de partir
voyager en campagne. Départ prévu lundi 16 Février pour de
nouvelles aventures si nous survivons au carnaval...
Tristan Soulé