Le week-end dernier fût bien chargé,
entre highlines, bivouacs, marche d’approche au soleil, orages,
waterline, apéros…
Mais commençons par le commencement :
de passage par le bureau Slack, j’y croise Antoine. Après quelques
détails à régler pour lui, et après avoir fini de squatter le
canap’, internet et l’imprimante pour moi, nous décidons de
partir poser la waterline de Duingt, 80m au-dessus du lac d’Annecy
en fin de journée, il y a de moins bons moyens de terminer une
après-midi… Une fois la session terminée Antoine me propose de le
rejoindre lui et des amis au Parmelan pour un week-end d’ouverture
de highline (oui, chez les slackers le week-end commence le jeudi
après-midi).
Nous retrouvons là-haut Pierre, Lou,
Pag, Micka, Manu et Heinrich, un Allemand très discret, qui ont déjà
posé la highline du Béard dans l’après-midi. Du moins ont-ils
essayé. Effectivement en arrivant sur place Antoine constate qu’ils
n’ont pas pris les bons arbres et n’ont donc pas posé la bonne
ligne. Sentiment de trahison, panique, de
nombreuses émotions semblent se bousculer dans la tête d’Antoine, mais après un long moment de discussion, d’engueulades, d’injures et autres confrontations physiques et verbales, deux choses sont mises en évidence : la ligne restera installée comme telle grâce à Pierre, imperturbable dans la bataille, et Antoine n’est pas venu ici pour acheter du terrain.
nombreuses émotions semblent se bousculer dans la tête d’Antoine, mais après un long moment de discussion, d’engueulades, d’injures et autres confrontations physiques et verbales, deux choses sont mises en évidence : la ligne restera installée comme telle grâce à Pierre, imperturbable dans la bataille, et Antoine n’est pas venu ici pour acheter du terrain.
Nouveau venu dans le groupe, je
n’hésite pas à prendre position concernant l’installation et
n’importe quel détail est bon à prendre pour réprimander les
malheureux installateurs.
Maintenant on le sait, la Team Slack
n’est pas montée là-haut pour chauffer le banc, ni pour se faire
des amis d’ailleurs.
Après avoir fait quelques essais de
nuit, nous redescendons au bivouac pour manger et c’est autour d’un
feu de bois et de quelques bières que nous tentons tant bien que mal
de nous réconcilier. Mais la discussion sur les OVNI et les partis
pris de Pierre et d’Antoine participeront à nous faire tous passer
une soirée médiocre, seuls au bivouac, autour d’un feu de bois
par une tiède nuit de juillet.
Le vendredi matin nous remontons à la
ligne du Béard, du moins sa variante, baptisée La Pinaille en
souvenirs des nombreux pinaillages autour du set up, du choix des
arbres, etc… pour slacker un peu et démonter afin de passer au
spot suivant.
Nous rechargeons donc les sacs de
matériel, faisons le plein d’eau (pas moins de 30l à monter) et
attaquons la rando sur les coups de 12h30, qui comme tout le monde le
sait, est la meilleure heure pour débuter une randonnée au mois de
juillet.
A noter que notre ami Manu aime se
mettre des, je le cite, « défis personnels ».
Effectivement, Pag ayant fait un vol en parapente le matin, n’est
pas là pour le début de la randonnée. Manu ne se sentant plus de
joie, décide de monter avec son sac (15kg), les deux sacs cabas
pleins de bières (en verre), de bougies anti moustiques (en verre),
de bouteille de vodka (en verre), de Sprite, de Schweppes, de pot de
pâté (en verre aussi évidemment) soit environ 15kg, et pour finir
du sac de Pag, soit encore 15kg supplémentaire environ. C’était
effectivement un beau défi, et si ce n’est l’abandon du sac de
Pag en cours de route, défi réussi, bravo le veau !
Après deux heures de marche, nous
passons le Ritson Gap en pensant à Damien, et nous écroulons sur le
spot repéré par Antoine et Estelle plus tôt. Après un repas sur
le pouce nous commençons les install’. Antoine préfère se la
péter en mode initiations à l’installation pendant que dans mon
coin je joue la carte du solitaire sexy.
Après une heure ou deux d’installation
deux nouvelles lignes sont ouvertes : la Tu Parles Trop (13m de
long, 6m de haut) et Le Trou du Cheval (ou Horse’s Gap) une 40m
très peu tendue avec une belle exposition sur Annecy, le tout sur
ancrages naturels.
Antoine ouvre le bal sur la 40, et
comme l’esprit de compétition nous anime l’un comme l’autre et
que le plaisir n’est pas une composante essentielle d’une bonne
session highline, les tricks s’enchainent rapidement, chaque run
répond à celui du run de l’adversaire, dans l’unique but de
l’écraser.
Pierre et (le) Lou se mettront
également de beaux fight sur cette ligne, avec un essai
particulièrement réussi pour Mr Poisson qui en passe la moitié au
premier essai !
Du côté de la 13m on notera aussi de
bons déblocages, avec des allers, ½ tour et retour, des expos, des
marches arrière pour Micka, ça passe presque pour Louis qui tombe
au trois quarts, un départ pour Estelle et de belles tentatives de
Manu !
La nuit vient, et le deuxième bivouac
avec elle. Nous sommes cette fois posés sur d’immenses dalles
lisses bordées de larges trous dans lesquels il vaut mieux ne pas se
vautrer dans le noir.
Quentin nous rejoint pour la soirée
avec un ravitaillement en bière, en espérant pouvoir sauter en
parachute le lendemain matin.
La soirée se passe, tout aussi morne
que la première. A noter toutefois une pyramide de magnifiques
fessiers à la lueur du feu, ainsi que l’arrivée nocturne d’Haël
et Clémentine.
Vient l’aube, et le vent avec elle
qui obligera Quentin à redescendre à pied après avoir offert à
son parachute une belle promenade, puis l’orage qui nous fera nous
lever les yeux encore collés pour remballer le campement,
désinstaller les lignes avant d’aller se mettre à l’abri au
refuge.
Là plusieurs membres de « la
mission Parmelan » nous quittent (Notamment Clémentine, qui a
bien apprécié l’aller-retour chargée comme un bœuf, et sans
slacker) et nous restons, Antoine Pierre, Hael, Louis, Pag, Manu et
moi à attendre le beau temps. Lequel ne mettra pas longtemps à
revenir, et sur la proposition d’Antoine nous repartons pour poser
une 35m, la Dret dans l’Pentu, qu’il avait déjà ouvert, à 5min
du refuge.
La ligne est en pente, le set up n’est
pas agréable, la fatigue se fait sentir et c’est ce moment-là que
choisit Heinrich pour nous montrer de quel bois il est fait. Et cet
homme originaire de Rhénanie du Nord n’a pas fini de nous
surprendre ! Il enchaine la ligne à toutes les sauces, nous
sommes scotchés !
C’est alors qu’Antoine et moi échangeons un regard qui en dit long. Oui, Heinrich Von Zimmel pourrait nous rejoindre au Panthéon de la slackline, il pourrait lui aussi devenir une superstar, et rejoindre la #TeamSlack… Il faut en parler au bureau et nous nous promettons de le faire dès lundi.
C’est alors qu’Antoine et moi échangeons un regard qui en dit long. Oui, Heinrich Von Zimmel pourrait nous rejoindre au Panthéon de la slackline, il pourrait lui aussi devenir une superstar, et rejoindre la #TeamSlack… Il faut en parler au bureau et nous nous promettons de le faire dès lundi.
Après cette dernière highline du
week-end nous redescendons vers la civilisation, et vers une bonne
douche.
En compagnie des survivants nous
finirons la journée par une waterline à Angon, sur la rive du lac
d’Annecy, avant d’aller faire péter un petit resto bien mérité.
Le lendemain c’est reparti avec une
motiv’ water dans les gorges du Fier pour poser trois lignes :
20, 50 et 110. Malgré les deux mains gauches d’Antoine qui lui
font perdre un banana et une manille, les installations se passent
bien, et il se rattrapera en nous montrant que s’il a deux mains
gauches, il a deux pieds droits : 110m du premier coup !
Bien joué le jeune, même si ça ne l’empêchera pas de nous
parler de son pauvre banana et de son pauvre compte en banque toute
la journée.
Heinrich lui aussi nous étonnera,
encore, en pliant « onsight » les trois lignes. Quelle
machine !
La journée se terminera tranquillement
entre saut de falaise, accro yoga et les habituels pinaillages de la
troupe.
Dès le lundi nous appelons le bureau
et convainquons facilement Thibaut de recruter Heinrich, l’Outsider.
Bienvenue dans l’équipe (welcome to the team
man!), slacklife bro’ !
Thibault Cheval
Thibault Cheval