9 janvier, 8h, Paris
Je quitte mon domicile, mes sacs pesant un âne mort. Le changement à la station Châtelet est délicat. Je n'arrive pas à recharger la bête sur mon dos et bouscule les moutons mécontents. Vivement l'arrivée dans la chaleur du pays des chorizos.
Je
rejoins Julien et Martin à Perpignan puis direction les Pyrénées
pour une nuit chez un ami. Je savoure enfin le silence d'une
rivière, le bruit du doux hiver. Le lendemain nous tracerons
directement à Chulilla, le but de ce voyage.
C'est un joli petit
village à
45 minutes de route à l’ouest de Valencia, avec de petites maisons
blanches et de jolies ruelles que dominent des anciennes
fortifications qui datent de la période des Romains et des Maures.
Chulilla, Espagne |
Les
secteurs d’escalade se trouvent dans le canyon du Rio
Turia qui
serpente autour du village, si bien qu’on peut y grimper dans
toutes les orientations avec une dominante de secteur à l’Est et
au Nord.
On y rejoindra par hasard pleins de petits gaulois.
On y rejoindra par hasard pleins de petits gaulois.
Aussitôt arrivé, nous partons randonner
et repérer une ligne. Mathieu Pertus nous a déniché un perfo pour
la journée, faut en profiter! Pas de laser, nous parions sur un spot
de plus ou moins 100 mètres. On scotch et on y retourne.
La ligne est passée en
moins de 2h. 120 mètres c'était juste... Ma sangle ne fait que 130
mètres.
De l'autre côté Martin attache la ligne sur un gros arbre mort backuper sur un arbre un peu plus vivace. La nuit froide tombe, nous rêverons, emmitouflé dans nos duvets, du lendemain.
De l'autre côté Martin attache la ligne sur un gros arbre mort backuper sur un arbre un peu plus vivace. La nuit froide tombe, nous rêverons, emmitouflé dans nos duvets, du lendemain.
Les matins gelés sont
longs sans le soleil qui tarde à passer le flanc de la montagne en
face. Nous avons élu domicile au bord d'une petite route. A trois
dans un t3, on est bien à l'étroit, ça risque d'être funkie.
Une douche toutes les semaines ça suffira. Qu'à cela ne tienne, le soleil nous réchauffe vite et les couches sautent une à une. Plus tard dans la semaine, nous nous ferons réveillé puis délogé par la guardia civil, 600 euros d'amendes la prochaine fois, ça risquerais de piquer un peu.
On va devoir trouver plus rusé. Des ruines feront tout à fait l'affaire.
Une douche toutes les semaines ça suffira. Qu'à cela ne tienne, le soleil nous réchauffe vite et les couches sautent une à une. Plus tard dans la semaine, nous nous ferons réveillé puis délogé par la guardia civil, 600 euros d'amendes la prochaine fois, ça risquerais de piquer un peu.
On va devoir trouver plus rusé. Des ruines feront tout à fait l'affaire.
Nuestro castillo |
La ligne est majestueuse. Elle traverse pour la première fois cette partie du Canyon par la voie aérienne.
N'y a t il pas une part d'art éphémère dans cette installation? 130 mètres de Mcfly tendue à la poulie/linegrip. C'est pas évident, mais ça se laisse marcher.
Martin et moi aimons le challenge et puis ça ne parait pas si long et si haut. On commence rapidement à se sentir à l'aise malgré les rafales qui nous rappelle à l'ordre.
On alternera entre
journée escalade et journée highline.
L'escalade ici, c'est dur. Il y a quelques voies de chauffe dans le 6 puis on passe à 7 assez rapidement. Ma jambe s'est lancé plus d'une fois dans quelques gigues incontrôlés qui m'ont fait perdre l'équilibre et ma patience.
L'escalade ici, c'est dur. Il y a quelques voies de chauffe dans le 6 puis on passe à 7 assez rapidement. Ma jambe s'est lancé plus d'une fois dans quelques gigues incontrôlés qui m'ont fait perdre l'équilibre et ma patience.
Un peu avant notre venue,
Mathieu est allé ouvrir une “petite ligne” un peu plus loin dans
le canyon. On l'estime à un peu plus de 40 mètres. Elle a toute sa
place dans ce V naturell vu d'en bas. Et vu d'en haut une ouverture
surprenante sur tout le canyon.
Une Mcfly elle aussi, qui prend bien le vent en ce début d'après midi ensoleillé. Me laissant laisser aller sur les morceaux de “Boards of canada”, je prends mon temps, apprécie l'instant. Je me dissocie avec plaisir et marche un peu en blind.
Une Mcfly elle aussi, qui prend bien le vent en ce début d'après midi ensoleillé. Me laissant laisser aller sur les morceaux de “Boards of canada”, je prends mon temps, apprécie l'instant. Je me dissocie avec plaisir et marche un peu en blind.
Tout le monde se met d'accord, on part pour Riglos demain. Il y fera plus froid la nuit mais un grand soleil fait son apparition la journée.
Les Belges partent sur le tas. Nous passeront la nuit sous un orage dans notre château. Le lendemain les yeux encore collés, nous partons par-delà les montagnes récemment enneigés pour nous retrouver bloquer dans un village où le conducteur du chasse neige prend sa pause dans le bar. Demi tour.
Direction l'autoroute puis après une heure de route. Route bloqué. Il faudrait 2h de détour sans compter d'autres probables problèmes vu le karma du début de journée. On appelle les belges, ils sont bloqué.
Allez on rentre en France...!