Mémoralble. Nous sommes allés à la rencontre du Tour. Nous voulions affrontés les cohortes d'autres spectateurs rassemblées pour la grand messe de la petite reine. Notre folle équipée nous emmena au sommet du Grand Ballon.
Il faut vous dire que par précaution, et dans le but d'avoir LA place, nous partîmes la veille au soir...ce qui ajouta au piquant de l'événement.
A bord de notre bus orange, les commentaires allaient bon train concernant l'emplacement idéal de notre pencarte révolutionnaire.
Cette dernière scandait dans un élogieux silence:
"Allez le peloton, y'en mARreSTRONG!"
Il fallait lui trouver un endroit où elle ne serait pas dissimulée parmi ses consoeurs de moindre classe telles que "Ullrich, Go" ou "I love Armstrong". Ce fût fait, la photo en témoigne.
La nuit précedent l'étape ne fût pas calme du tout. Arrosée comme il se doit. Nos voisins les plus créatifs chantérent même la Marseillaise dans des registres jusque là inconnu. Au sommet de leur art ils lancérent un "c'est à baborddd qu'on gueuleee... qu'on gueule"(bis repitita) qui résonna longuement dans la vallée. Vain le tour des chorals rectal et autres concours de rot. C'étaient beau! Le meilleur fût lorsqu'aux alentours des 6h00 du matin. L'un de nos agités voisins s'écria, sur le ton de la provocation: "Eh les gars vous pensez pas que y'a des gens qui veulent dormir!"...Emouvant, vous dis-je.
Aprés un réveil laborieux, nous vîmes les amateurs passionnés et autres club de vélo se dépenser dans la montée. A partir de cet instant nous fîmes chauffer nos sloggans:
- le classique: "allez, allez, allez!!!!"
- le rageur: "vas-y mon gars, arrache tout"
- l'attentionné:"Plus que 500 métres, t'y es presque."
- le San Antonio: "Putain du nerf, tire-toi les doigts du cul, pédale avec tes couilles!"
Quelques heures aprés vinrent les caravanes. Leur lot de cadeaux inutiles, de jeunes femmes épanouies sous leur casquette "Vache qui rit", de son inaudible geulé depuis des véhicules aussi beaux les uns que les autres, nous transporta d'émotion. La caravane du Tour, c'est un moment magique.
Puis une clameur se fit entendre. Les coureurs approchérent rapidement et passèrent aussi vite. Le premier en tête. Le dernier en queue. Au milieu le peloton.
Pas mal.
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