TSOVKRA-1, Daghestan – Par un curieux sort de l’Histoire, chaque homme, chaque femme, chaque enfant, dans ce village reculé de montagne de Tsovkra-1, fait du funambulisme.
Pour les enfants de ce petit village, la fin des cours est, chaque jour, synonyme de temps passé en équilibre sur un câble suspendu au dessus du sol. Je n’ai pas peur, dit : « Magomed Gadzhiyev » 12 ans, se tenant dans un champ à l’écart du village. « Ma mère était funambule, et je le serais aussi »
Derrière lui, une fille de 8 ans portant délicatement un costume vert pâle traverse un câble de la hauteur d’un petit pavillon et de la longueur d’un camion. Elle tient un balancier de 3 mètres de long au niveau de sa taille pour l’aider à conserver son équilibre, mais il n’y a ni coussins, ni matelas pour arrêter une chute.
A son apogée après la deuxième guerre mondiale, le village de Tsovkra-1 fournissait nombre de funambules aux cirques de l’Union Soviétique. Ils amusaient les foules de par le monde avec leurs numéros de trompe-la-mort et gagnaient les plus grandes récompenses dans le monde du cirque. Cette période est finie depuis 30 ans, mais la tradition n’est jamais morte et maintenant le village essaye de faire revivre sa réputation de centre mondial du funambulisme.
Tsovkra-1, ainsi appelé comme cela, parce qu’il existe non loin un second Tsovkra, est un village agricole du Daghestan, une république de l’ex-URSS entre la Tchetchénie et la mer Caspienne dans le Nord Caucase. Depuis Makhachkala, la sale, la capitale daghestanaise, Tvoskra-1 est à 4 heures de route au début d’une route goudronnée puis de pistes sales à travers des montagnes déchiquetés et des vallées encaissées où les villages conservent leurs traditions culturelles et linguistiques.
Pour les enfants de ce petit village, la fin des cours est, chaque jour, synonyme de temps passé en équilibre sur un câble suspendu au dessus du sol. Je n’ai pas peur, dit : « Magomed Gadzhiyev » 12 ans, se tenant dans un champ à l’écart du village. « Ma mère était funambule, et je le serais aussi »
Derrière lui, une fille de 8 ans portant délicatement un costume vert pâle traverse un câble de la hauteur d’un petit pavillon et de la longueur d’un camion. Elle tient un balancier de 3 mètres de long au niveau de sa taille pour l’aider à conserver son équilibre, mais il n’y a ni coussins, ni matelas pour arrêter une chute.
A son apogée après la deuxième guerre mondiale, le village de Tsovkra-1 fournissait nombre de funambules aux cirques de l’Union Soviétique. Ils amusaient les foules de par le monde avec leurs numéros de trompe-la-mort et gagnaient les plus grandes récompenses dans le monde du cirque. Cette période est finie depuis 30 ans, mais la tradition n’est jamais morte et maintenant le village essaye de faire revivre sa réputation de centre mondial du funambulisme.
Tsovkra-1, ainsi appelé comme cela, parce qu’il existe non loin un second Tsovkra, est un village agricole du Daghestan, une république de l’ex-URSS entre la Tchetchénie et la mer Caspienne dans le Nord Caucase. Depuis Makhachkala, la sale, la capitale daghestanaise, Tvoskra-1 est à 4 heures de route au début d’une route goudronnée puis de pistes sales à travers des montagnes déchiquetés et des vallées encaissées où les villages conservent leurs traditions culturelles et linguistiques.
Dans le centre du village, Nukh Isayev, 72 ans, est assis, et se repose. A côté de lui, une simple plaque commémore les 17 femmes et hommes qui ont fait la célébrité du village dans le monde du cirque pour ses acrobates du câble.
« L’âge d’or a duré de 1950 à 1970 » dit Isayev. « Le monde entier nous connaissait, ensuite nous pouvions aller dans n’importe quel cirque en Europe grâce à nos qualités de funambule. »
Les deux funambules les plus renommés du village ont gagné le prix de l’Artiste du Peuple de l’Union Soviétique, un prix plus récompensant plus généralement écrivains, peintes, danseurs de ballet et chanteurs d’opéra.
L’explication la plus répandue à travers le village quant à des siècles de funambulisme est qu’un jeune homme du village qui se lassait des longues marches nécessaires pour aller courtiser une fille d’un village montagneux voisin, trouva l’idée de raccourci suivante : tendre une corde entre les deux côtés de la vallée et la traverser.
Le plus effrayant était de le faire, mais cette capacité devint aussitôt une preuve de virilité.
Avec l’essor de la popularité du cirque soviétique après la deuxième guerre mondiale, des douzaines des meilleurs funambules divertissaient les foules avec leurs cascades et acrobaties dans les villes à travers le monde.
« Nous avions à travailler dur, ensuite le funambulisme était aussi un moyen de s’échapper », dit Isayev un sourire déchirant sa face ridée. « Mais maintenant beaucoup veulent quitter le village et pourtant vous pouvez voir maintenant la vie est bonne, vous pouvez manger et vivre tranquillement.»
La population de Tsoskra-1 est tombée de 3000 à 400 depuis les années 80. Mais Ramazan Gadzhiyev, 45 ans, le père de Magomed, a envie de changer les choses et de ressusciter la renommée du village. Il y a huit ans, il a réouvert l’école de funambulisme du village.
« Les meilleurs funambulistes venaient d’habitude de Tsovkra-1, maintenant ils viennent de Chine et du Japon », dit Gadzhiyev tout en surveillant un garçon sur le câble. L’enfant se balance au milieu du câble. Il se recroqueville, se met sur le dos, puis remonte doucement avec grâce et marche jusqu’à la fin du câble. « J’espère qu’un jour, ils vont redevenir grand », dit Gadzhiyev, « que les funambules de Tsovkra-1 vont de nouveau se produire en Amérique, en Angleterre, au Japon. »
Traduit de l'anglais par mes soins
Article original de James Kilner (Reuters)
Tuesday, September 11, 2007
Photos Reuters : http://www.daylife.com/search/photos/all/2?q=tightrope
4 commentaires:
Merci pour le lien!
Bonne continuation!
MC
Super intéressant, bravo.
Paco, Strasbourg
PS: à quand une virée slack au Daguesthan?
on trouve un van et hop
tiens, je savais pas ou aller en Aout...
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