Le Ritson Gap, voilà maintenant des mois que j’entends parler de cette highline. Aucune de mes rencontres avec Mr Hygge et Carlito ne se termine sans l’évocation des péripéties qui ont ponctuées l’équipement et la traversée de cette ligne. Conditions météo dantesques, matériel défaillant, moral en berme : rien ne leur fut épargné.
Toutes ces conversations me sont revenues en mémoire alors que je traversais le plateau dans les pas de Jon en direction de ce lieu qui était devenu pour moi une source d’intrigues. C’est donc impatient de pouvoir enfin lever le voile sur de nombreuse interrogations que j’ai atteints le promontoire du haut duquel Jon m’appelait en me disant « Come it’s here ». J’avoue m’être représenté ce lieu battu par les vents et fouetté par une pluie glaciale ; aussi découvrir le Ritson Gap baigné de soleil par une superbe après-midi estivale m’a quelque peu fait douter du lyrisme de mes deux amis.
Toutes ces conversations me sont revenues en mémoire alors que je traversais le plateau dans les pas de Jon en direction de ce lieu qui était devenu pour moi une source d’intrigues. C’est donc impatient de pouvoir enfin lever le voile sur de nombreuse interrogations que j’ai atteints le promontoire du haut duquel Jon m’appelait en me disant « Come it’s here ». J’avoue m’être représenté ce lieu battu par les vents et fouetté par une pluie glaciale ; aussi découvrir le Ritson Gap baigné de soleil par une superbe après-midi estivale m’a quelque peu fait douter du lyrisme de mes deux amis.
Mr Hygge traverse après quelques essais.
Aujourd’hui point de vent à décorner les buffles ou de crachin glacial, juste un soleil éclatant et une petite brise alpine baignent le plateau. La traversée fait un peu plus d’une douzaine de mètre et l’on aperçoit rapidement les points d’ancrage posés au cœur de la tempête par Jon, Mr Hygge et Carlito.
Contrairement au Hole de Mercier qui enjambe un gouffre naturel d’une quinzaine de mètres, ici c’est au bord du plateau que la traversée à lieu et la noirceur de l’aven est remplacée par l’air limpide qui s’ouvre sur le lac d’Annecy situé à près de 1300 mètres en contrebas. Le Panorama est à couper le souffle, au loin se découpe la chaîne des Aravis alors qu’au premier plan trône la Tournette à gauche de laquelle on entrevoit l’entrée de la vallée de Thônes.
Reste que je ne suis pas ici pour faire du tourisme et Jon me donne déjà les indications sur l’aide que je devrais lui apporter. Contrairement au Hole de Mercier dont l’équipement s’est fait rapidement et sans la moindre difficulté, le Ritson Gap réclame plus de temps et d’efforts. Le simple fait de passer une première corde d’un bord à l’autre de la falaise nous demande plus d’un quart d’heure. Si d’un côté, les ancrages sont, toute proportions gardées, facilement atteignables. De l’autre il l’accès n’est possible qu’au moyen d’un rappel. Aussi la mise en place de la ligne est longue et fastidieuse. Mais le plus étonnant dans ce qui pourrait passer pour une perte de temps et une débauche d’énergie et le résultat final.
Alors que l’équipement du Hole de Mercier effectué par Michi respirait la simplicité et l’efficacité, l’ouvrage de Jon – car il m’est impossible d’attribuer le terme de travail à ce qu’il vient d’accomplir – relève de l’œuvre d’art. Outre la précision avec laquelle Jon s’applique à poser chaque mousqueton et le soin qu’il apporte à équilibrer toutes les forces s’exerçant sur plusieurs point, c’est l’attention qu’il prête au moindre détail qui force le respect, voire l’admiration. Ce souci du détail ne s’arrête pas une fois la ligne posée. Même l’esthétique de son œuvre est l’objet de milles attentions, rien de doit jurer dans cette composition de polyester et d’acier.
L’arrivée de Mr Hygge et de Michi accompagnés de Fabrice me sort rapidement de ma contemplation. Action now !
Michi fait un peu de statique
Au retour, il réalise même une petite série de figures statiques immortalisées par Fabrice. Tout concours à rendre cette journée exceptionnelle, car une fois la séance photo au soleil couchant terminé, nous rejoignons tous le Hole de Mercier au fond duquel nous attend un tonnelet de bière bien fraîche. La récupération du fût n’est qu’une simple formalité, ces deux journées d’équipement intensif ayant fait de chacun de nous un expert en travaux sur corde.Notre photographe affirmant que la plus belle lumière se capturait au soleil couchant il y urgence à laisser Michi nous éblouir de son insolente aisance. Il s’installe avance doucement sur la sangle et fait une première tentative, la slack vibre violemment sous ses pieds. Il se rassoit immédiatement, retourne au bord et retire ses souliers afin de gagner plus de sensations. Et là je suis littéralement sur cul, Michi se lève et traverse cette ligne sans donner l’impression de forcer ou de se battre.
Michi dompte le Ritson Gap
Le temps d’organiser une petite corvée de ramassage de bois mort et nous clôturons ce trip highline par une session nocturne au-dessus du Hole de Mercier.Michi super à l'aise!
5 commentaires:
Pfiou ça donne sacrement envie vos conneries en altitude!
Jolies photos en tous cas!
adrien
Les photos ont été prises par le talentueux Mr Fabrice Wittner. Ce WE, nous allons se faire une nouvelle highline ensemble. Y'aura pt'être d'autres jolis clichés!
Le highline donne une dimension incroyable au slackline, un relief quasi mystique...
Etant en manque de spot de highline sur la region de Fontainebleau, je vais essayer une alternative.
Etant arboriste grimpeur, je pense qu'une highline dans le style de la votre au park aventure pourrai etre envisageable.
N'ayant pas tous le matos pour doubler ma line, je pense faire un point d'ancrage grace a un rappel au dessus de la ligne (sur une fourche de branche).
A approfondir!
Mais dites moi, est c'est notre petit Tony dans la rôle du narateur ou bien??
Oui, c'est bien Tony le narrateur! J'ai oublié de le remercier dans cette dernière partie! Mille pardons Mr Clavier.
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