Ne pas rester centrer sur son nombril voila pour un français une chose soi-disant difficile. Chez Slack.fr, on prend l'idée à contrepieds, et nous aimons bien parler des autres slacklineurs, qu'ils soient européens ou non. Pas de frontières pour le slackline.
Alors la Belgique a déjà eu le droit à quelques billets sur notre blog, que ce soit pour parler de Sean Villanueva, de Greg de Hemptinnes, de Benoit Poisson. Tous, de l'anonyme au plus connu ont le droit à notre attention. Pas de quart d'heure de célébrité à la Andy Wahrol. Ici on tisse des liens même s'ils sont parfois tenus et se réduisent aux mails.
Et parfois ça donne de bonnes choses, comme cet article sur le premier Highline de Benoit et Florian aidé par Sean. Une belle histoire qui nous fait plaisir. Merci à vous.
Bonne lecture,
Florian, : a commencé la slack il y a 1-2ans. Habitué a des slack plus molle (car il a une tubulaire achetée au mètre dans un magazin d'escalade), il est un peu plus facile sur des longues distances . Il n'a pas vraiment encore essayé les sauts [Trickline]. Bon grimpeur , niveau exact actuel, incertain mais a déjà tenté quelques 8b, ça se défend plus que bien on peut même dire !
Benoit : Moi, ça fait maintenant plus d'un an et demi que j'ai commencé la slack. J'aime tout dans le slack, les sauts, les longues distance, highline,... Perso je suis plutôt habitué à des slack bien tendues. Je fais aussi de l'escalade mais un bon niveau en dessous de Florian quand même ;) On ne fait pas énormément de slack ensemble, mais on va essayer de faire ça plus souvent. C'est ensemble qu'on a fait notre slack la plus longue, de 35m, c'est un début, ca devient cher et moins utile d'avoir des slack très longues. Car il faut pouvoir les rentabiliser :D
On le rappelle car il faut toujours le rappeler (même si c'est bien fait dans l'article) : le Highline est dangereux. Donc il faut faire bien attention, très attention. Sean est un professionnel de la montagne qui avait déjà fait du Highline à Freyr. Benoit et Florian n'étaient ainsi pas dans l'inconnu. On ne part pas "seuls" entre néophytes.
Alors la Belgique a déjà eu le droit à quelques billets sur notre blog, que ce soit pour parler de Sean Villanueva, de Greg de Hemptinnes, de Benoit Poisson. Tous, de l'anonyme au plus connu ont le droit à notre attention. Pas de quart d'heure de célébrité à la Andy Wahrol. Ici on tisse des liens même s'ils sont parfois tenus et se réduisent aux mails.
Et parfois ça donne de bonnes choses, comme cet article sur le premier Highline de Benoit et Florian aidé par Sean. Une belle histoire qui nous fait plaisir. Merci à vous.
Bonne lecture,
Météo plus qu’incertaine, le lendemain de l’Open Jeune de Stone Age et de la soirée « 125 ans du CAB », la décision d’aller faire une highline à Freyr ce dimanche matin est dure à prendre.Petits portraits de Benoit et Florian (par Benoit)
Il pleut à Bruxelles. Après avoir appelé Arthur qui se trouve à Namur pour avoir plus de détails sur le temps, Sean et moi nous décidons d’y aller. Parfois il faut prendre le risque.
Heureusement, arrivé à Freyr, les nuages nous épargnent de la pluie mais ils sont bien là, menaçants. On commence l’installation de la slack et Benoît arrive à son tour.
Une petite heure plus tard, c’est fait. Le travail a été facilité par l’expérience de Sean qui à l’inverse de nous deux connaît bien chaque point d’ancrage utile à la mise en tension du système. La distance est de douze mètres ce qui ne nous parait pas très long en comparaison avec ce que l’on a déjà fait au sol.
Sean nous explique les astuces pour ne pas s’emmêler les pieds dans la longe de sécurité et pour ne pas tomber dans n’importe quel sens. Nous pouvons donc commencer.
J’essaye en premier. Il faut descendre au grigri sur une corde pour se poser sur la slack, placer la longe de sécurité puis enlever le grigri. Déjà comme ça je fais moins le fier. Le vide se fait plus présent. Sean descend me rejoindre, son aide pour les premiers pas est plus que bienvenue.
Viens le moment où je dois lâcher sa main. Arg ! Tout va très vite dans ma tête mais j’arrive à faire le vide pour ne pas trop penser à la chute. Quatre pas plus loin un léger déséquilibre me fait basculer. Je me dis « pourvu que cette corde de sécurité tienne ! ». On entend un grand bruit du au glissement des mousquetons sur la slack et à la violence du choc mais ça tient (merci les fabricants de matos). Ouf, ça me libère un peu et je tracte à la corde pour venir me vacher à la slack. Un peu de repos.
Deux autres tentatives infructueuses. L’équilibre est plus difficile à rattraper ici qu’à un mètre du sol. Il faut être concentré à 100% sinon ça ne va pas.
C’est au tour de Benoît. Il démarre de l’autre côté (où le départ debout est déconseillé car rocher en dessous pour les premiers mètres) et tente des départs assis. Pas évident. Au sol quand on sent que l’on va partir en déséquilibre on continue le mouvement et souvent ça passe mais ici dès que l’on a cette sensation on se bloque.
Sean en maître incontesté nous réalise un aller et retour. Cela nous remotive. Je rechute après quelques pas. Benoît y retourne en partant de l’autre côté. Il fait cinq pas sans difficultés, arrive au quart et continue. Nous l’encourageons. Les pas se suivent avec un bon rythme mais à quatre mètres de la fin il s’arrête pour contrôler une série de déséquilibres. Il ne peut pas tomber si près du but. Il se récupère et réalise les derniers pas pour pouvoir mettre les mains sur le rocher. Cri de joie et relâchement. Bravo. Une première traversée dès la première session c’est génial.
J’y retourne. Je lâche la main de Sean et je me lance. Je réalise la moitié et j’essaie de me détendre en bougeant les doigts et en me concentrant sur ma respiration. Je continue et j’arrive presque au bout. Je suis gêné par le line-lock (petit rond qui permet de ne pas faire de nœud dans la sangle). Je ne l’ai pas anticipé et je dois faire un trop grand pas pour le franchir.
Cela me fait tomber. Je me rattrape avec les bras car la chute complète serait dangereuse avec les rocher qui sont proches.
Zut ! J’y étais presque. Je m’éloigne de quelques mètres et je tente un départ assis. Ce n’est pas facile de se mettre dans la position à cause du vide mais également à cause de la corde de sécurité. Elle doit être derrière et il faut chipoter pour bien la mettre. Je décolle les fesses mais je ne suis pas bien. Retour à la position assise. Encore quelques essais puis j’y arrive. Drôle de sensation que de se retrouver debout. Je fais quelque pas. Un regard rapide sur le line-lock pour pouvoir passer par-dessus et j’y suis.
Par après ni Benoît ni moi-même n’arriverons à faire mieux. La fatigue se fait sentir et la météo se dégrade. Le vent se lève et des fines gouttes commencent à tomber ce qui rend la slack glissante. Cela ne semble pas trop déranger Sean qui nous refait des démonstrations de son talent. Des demi-tours, un accroupi, des balancements latéraux("surf"). Il nous bluff bien, chapeau à lui.
La nuit tombe et nous enlevons tout sous la pluie. Déjà nous parlons de la prochaine fois car cette première expérience de highline a été très positive. A refaire très vite.
Florian
Florian, : a commencé la slack il y a 1-2ans. Habitué a des slack plus molle (car il a une tubulaire achetée au mètre dans un magazin d'escalade), il est un peu plus facile sur des longues distances . Il n'a pas vraiment encore essayé les sauts [Trickline]. Bon grimpeur , niveau exact actuel, incertain mais a déjà tenté quelques 8b, ça se défend plus que bien on peut même dire !
Benoit : Moi, ça fait maintenant plus d'un an et demi que j'ai commencé la slack. J'aime tout dans le slack, les sauts, les longues distance, highline,... Perso je suis plutôt habitué à des slack bien tendues. Je fais aussi de l'escalade mais un bon niveau en dessous de Florian quand même ;) On ne fait pas énormément de slack ensemble, mais on va essayer de faire ça plus souvent. C'est ensemble qu'on a fait notre slack la plus longue, de 35m, c'est un début, ca devient cher et moins utile d'avoir des slack très longues. Car il faut pouvoir les rentabiliser :D
On le rappelle car il faut toujours le rappeler (même si c'est bien fait dans l'article) : le Highline est dangereux. Donc il faut faire bien attention, très attention. Sean est un professionnel de la montagne qui avait déjà fait du Highline à Freyr. Benoit et Florian n'étaient ainsi pas dans l'inconnu. On ne part pas "seuls" entre néophytes.
4 commentaires:
Rhaaaaa ... je râle ... en plus ils m'avaient proposés d'y aller aussi mais j'avais un truc de prévu ce jour là. C'est trop con. Je suis jaloux ... mais bon.
En tout cas bravo à Florian et Benoit ;) La prochaine fois je m'incruste, ça c'est sur !!
A+
ah ba ca on peut pas monter un serveur imap et faire du highline ;)
Bravo les belges, je me souviens avoir déjà grimper à Freyer en plein hiver et les conditions étaient loin d'être idéales. On voit bien que vous êtes motivés pour aller tendre une ligne sur les bords de la Marne dans un temps aussi incertain et le risque qu'il drache à tout moment.
C'est la Meuse mec ;-)
et c'est Freyr ;-)
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