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All about balance. Tout est une question d'équilibre.
Cette phrase illustre Slack depuis ses débuts en 2005.
Alors que personne n’avait entendu parler de sangle molle, Damien Mercier décida de pousser le slackline vers les projecteurs en créant la marque Slack et le site www.slack.fr, ainsi que la boutique en ligne de slackline. Vous êtes ici sur notre blog.

6 nov. 2014

Part 2 : En route vers la péninsule Ibérique. Laure et Faleg con "Amarillo"



On garde les mêmes et on recommence, alors nous voilà en route, Lou, Mathieu, Faleg et moi pour Montanejos, un village thermal situé au Nord-Ouest de Valence. Faleg et moi faisons un crocher à Tarragona, pour récupérer Fernando, alias Fiku, un ami de longue date de Faleg qui a une spécialité ou plutôt une phobie… Le vertige.

Quand on se promène à Montanejos, on croise, soit des grimpeurs venus faire de la grande voie, de la couenne ou du terrain d’av, soit des personnes âgées venus faire de la balnéo thérapie et profiter des bienfaits de l’eau des thermes.




Ce sont les derniers jours de Lou et Mathieu en Espagne, alors l’idée de poser une belle highline nous trotte dans la tête.
Au cours des 3 premiers jours, on fait de la water, de la grimpe et de la randonnée pour repérer les différentes possibilités qui s’offrent à nous… Six heures de marche dans le canyon nous montrent la ligne tant espérée. A vu d’œil, une 60-70 mètres à environ 60 mètres de haut. Pour arriver à notre but, il faut faire un petit rappel d’un côté et de l’autre, entourer une aiguille en naturel en y accédant par une voie d’escalade. Mardi soir, nous étudions la situation, le matériel dont on dispose, la motivation de chacun, et bref, après concertation, la décision est prise : on se lance dans l’équipement et l’installation de cette ligne.





Le plan est le suivant : Faleg descend en rappel depuis la route pour poser les points. Pendant ce temps, Lou et moi grimpons l’aiguille pour aller l’encercler d’une élingue. Enfin, Mathieu se charge du passage de ligne par la rivière.

Réveil matin 7 heures 30, petit déjeuner de compet’ comme on les aime et c’est parti ! Chacun se dirige vers sa mission. Lou et moi avons une vingtaine de minutes de marche d’approche pour accéder au pied de l’aiguille. Mais malheureusement Couak ! Première fausse note de la journée : Il nous manque les dégaines ! Alors, Lou fait son footing matinal et retourne au camion pendant que je me prépare psychologiquement à grimper cette voie. Il s’agit de 2 longueurs cotées en 6a+ (ressenties 6b+), autrement dit de 50 mètres dont la moitié se passe dans une fissure et les fissures c’est loin d’être mon truc...






Je commence à grimper, parée, avec mon élingue et mon banana bien rangés dans mon sac à dos. Tout se déroule plutôt bien jusqu’à ce que j’arrive dans la fameuse fissure. Il n’y a pas beaucoup de pieds, les points sont assez espacés, ça glisse et dans ma tête commence à raisonner la phrase « je n’ai vraiment pas envie de me la coller ici ». En cherchant le regard compatissant des garçons, je vois qu’ils s’activent et que tout avance comme prévu de leur côté et puis sous les encouragements de Lou en bas, je retrouve ma détermination et l’envie d’arriver en haut de cette fichu aiguille…


Donc, après un gros combat mental d’une heure environ, j’y parviens enfin ! Pour m’apercevoir que vu de dessous, nous avions sous-estimé la taille du sommet de ce rocher et que mon élingue de 4 mètres est bien trop petite ! Mais pas de panique, on avait prévu le coup ! Par contre, le vent se lève dans les gorges ce qui rend la communication impossible entre nous.



Mathieu me rejoint en haut et m’aide à terminer le côté aiguille. On sent la fin de l’instal’ qui approche, jusqu’à ce que Faleg s’efforce de nous mimer à l’autre bout du canyon que la maverick de 80 mètres + la corde de back up sont trop courtes ! Autre gros Couak … Mathieu et moi, vu de l’aiguille on se rend compte de rien et puis surtout on ne comprend rien. Il fait froid car le soleil est déjà passé de l’autre côté et on a faim  alors on redescend et on retourne au camion pour arriver à discuter avec les autres. (Pendant ce temps, Fiku rien qu’à nous observer, enchaîne les allers-retours sur lui-même, et se ronge les ongles jusqu’à s’attaquer à ses doigts…)





Effectivement on s’est bien planté, il n’y a pas exactement une distance de 60 mètres ! Alors on continue ou pas ?? Faleg est super motivé et il veut finir ce qu’on a commencé. Alors il donne les consignes, file du côté aiguille, se tape la remontée sur stat’ de 50 mètres en 10 minutes, on fait les manips de corde pour lui envoyer les 200 m de maverick doublée et scotché et le tour est joué.
En effet, notre 60 mètres rêvée en fait au moins 85-90 ! Bizarrement ça ne se bagarre pas pour monter sur la ligne. De plus ce canyon est un vrai courant d’air. Je me lance la première. C’est dur et j’ai l’impression d’être dans une machine à laver !



Au final, Faleg et moi ne parviendrons qu’à faire des retours et des arrivés sur une vingtaine de mètres et Mathieu nous aura donné espoir jusqu’à la fin ! Il traversera une bonne moitié de la ligne !!!  
Ligne majeure, installation faite de nombreuses péripéties. On continue d’apprendre. Le démontage se fera comme d’habitude bien plus facilement que le montage. C’est l’heure de se dire au revoir. Mathieu et Lou reprennent la route pour la France, et nous on pose Fiku dans un train à Valence et … On the road again direction l’Andalousie .
Hasta pronto !








1 commentaire:

Anonyme a dit…

Génial les copains ! Merci pour ce récit =)