Qu’est-ce que la highline ?
Le highline est la pratique du slackline, au dessus d’une hauteur mortelle pour le pratiquant si l’installation venait à céder et/ou le pratiquant à chuter sans leash. Cette hauteur n’est pas forcément vertigineuse. Elle se situe de 5 mètres à 1000 mètres (pour l’instant…). Le slackline et le longline se pratique entre 0.50 et 2 mètres du sol. Entre 2 et 5 mètres se situe une zone dans laquelle le highline ne peut se pratiquer, – bien qu’une chute de cette hauteur puisse être létal pour le pratiquant – puisqu’une chute vachée sur la highline pourrait amener le slacker à heurter le sol. Dans cette fourchette de hauteur, je recommande soit de ne jamais pratiquer le highline, soit de pratiquer une version un peu fade du highline, c’est-à-dire un pont de singe sécurisé par-dessus.
Au-delà de cette description clinique, le highline reste avant tout un état d’esprit. C’est une quête de l’espace, de l’équilibre total.
Origine
En 1983, Adam Grosowsky et Jeff Ellington ont installé, à 880 m du sol, un câble de funambule d’une longueur de 17 m, entre le pic rocheux du « Lost Arrow Spire » et une paroi adjacente dans le Parc naturel du Yosemite aux Etats-Unis. Aucun d’entre eux ne réussi à traverser cette ligne. L’année suivante, inspirés par cet essai, Scott Balcom et Darrin Carter, ont installé la première highline, puisqu’en guise de câble, ils ont utilisé une sangle de nylon.
C’est en 1985 que Scott réussi cette traversée qui est depuis devenue l’une des plus courues.
Pourquoi ?
Le highline est un sport aux sensations extrêmes qui à l’inverse d’autres sports extrêmes reste facile d’accès et relativement peu dangereux à condition que sa mise en place soit bien pensée.
Traversée une slackline à une centaine de mètres du sol demande des nerfs d’acier et une forte volonté. Il faut un caractère bien trempé pour vouloir dépasser sa peur, rester parfaitement concentré et toujours persévérer. Pour ce faire, il y a peu de secret. Un entraînement progressif qui vise à repousser à chaque fois ses limites afin d’améliorer son endurance au stress, sa technique et sa condition physique.
Le but ultime du highline est de dépasser ses limitations mentales. La haute dose de stress lié au contact unique avec le vide crée un rush d’adrénaline qui amplifie chacune des sensations. Si l’on réussi à contrôler ce rush d’adrénaline, c’est-à-dire garder l’équilibre, l’on ressent une forte joie ainsi qu’une grande paix intérieur. Si la peur domine ou bien que l’on chute, la frustration et le doute s’installe. Le seul moyen d’évacuer ces pensées handicapantes est d’y aller pas à pas, d’avancer petit à petit de l’autre côté. Chaque pas est une lutte et une victoire…et des pas, il y en beaucoup !
A côté de l’aspect psychologique de la pratique, le highline, c’est aussi la quête de ligne esthétique. A l’instar des autres sports alpins, dans lesquels une paroi offre de multiples possibilités au grimpeur, il faut aussi créativité et volonté pour permettre l’ouverture de nouvelles lignes.
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