Une highline dans son ensemble ne comporte pas que des ancrages, une slackline et un backup. Ce qui vous relie à la highline est tout aussi important que le reste. Le redouté leashfall ne doit pas être redouté par doute sur le matériel utilisé, mais seulement par peur.
Pour une personne de 80kg, on a mesuré qu’un leashfall “sans prise d’élan” générait 400kg de tension sur une highline de 7m de long, au niveau du leash. Néanmoins, nous manquons d’information pour généraliser cette information à tous les types de leashfall, pour toutes les longueurs de slackline et pour tous les endroits du leashfall.
La chaine mécanique qui va techniquement enrayer une chute incontrôlée se compose :
- des anneaux
- du leash
- du baudrier
- de nœuds pour relier le tout
Les anneaux
Les connecteurs qui vont vous suivre lors de votre marche sont très importants.
Le seul décès survenu en highline trouve sa cause à ce niveau. Un mousqueton simple utilisé comme connecteur s’est ouvert lors d’un leashfall. 2 erreurs techniques qui mènent à un accident.
Il s’agit d’être désormais très clair sur ces 2 points :
- N’utilisez pas de mousquetons ou n’importe quel système ouvrable pour relier le leash à la highline
- Utilisez au moins 2 connecteurs pour relier votre leash à votre highline.
- Les anneaux en acier ou en aluminium normés à 2T ou plus, moulés de préférence.
- Les huits d’assurage
Plus le diamètre de ces connecteurs est grand, moins ils auront tendance à se coincer lors d’oscillations.
A noter que le second trou des huits provoque un effet de balancier qui augmente les vrilles du leash sur la highline.
Scotcher les 2 connecteurs ensemble évite un “cling-cling” stressant.
Le leash
Le leash est tout simplement la corde qui relie votre baudrier aux anneaux.
Il doit être dynamique, pour éviter des forces de chocs trop importantes sur le highliner et sur la highline elle-même.
Les leashs utilisés actuellement en highline sont :
Les cordes d’escalade dites “simple” de diamètre supérieur à 9mm
Un brin de sangle tubulaire d’escalade dans lequel on imbrique une brin de corde “simple” ou “double”, ce qui procure une certaine redondance mais réduit l’élasticité du leash
Deux brins de cordes d’escalade “à double” que l’on scotchera tout au long ensemble pour n’avoir qu’un seul lien dans les jambes.
Un leash d’une longueur de 3m est optimal car il permet de faire les nœuds (compter 80cm par nœuds), et de garder une longueur suffisante pour qu’il n’entrave pas la marche ni ne soit trop long.
Suivant les gouts des highliners, le leash sera placé entre les jambes, ou sur un côté lors de la marche. Il est important de connaître la place de votre leash à tout moment afin d’anticiper votre placement par rapport à celui-ci lors d’une chute.
Le nombre de chute que l’on peut effectuer sur un leash n’a pas encore fait l’objet d’études ni de tests. Il convient donc de rester prudent sur le nombre de chutes qu’il pourra prendre. Nous conseillons donc pour une sécurité maximale :
De changer le leash tous les 15 leashfalls, en l’absence de tests probants
De défaire et refaire le noeud de votre leash après chaque leashfall afin d’y détecter d’éventuelles anomalies, telles des brulures ou des déchirures, un “vide” au toucher signifiant une coupure de l’âme de la corde
De laisser un temps de repos au leash afin qu’il reprenne de l’élasticité entre chaque leashfall.
Le baudrier
Les baudriers utilisés sont ceux issues de l’escalade. Ils convient de les utiliser comme lorsque l’on s’encorde en escalade, c’est à dire en confectionnant le nœud en prenant les 2 anneaux de buste et de jambe, et non le pontet, même si théoriquement il résiste. Les points d’accroches sur un baudrier résistent en général à plus de 12kN, soit 1,2T (force maximale admissible lors d’une chute de facteur 2 en escalade).
Une pratique plus extrême de la highline consiste à utiliser ce qu’on appelle une “swami belt”. Il s’agit d’utiliser non plus un baudrier mais un certain nombre de tours de sangles autour du buste, et d’avoir le leash attaché sur ces sangles dans le dos. Même si l’expérience montre qu’il est possible de tomber sur un tel baudrier de fortune parfois au prix de quelques côtes cassées, l’usage de cette technique doit être vu plus comme une recherche de pureté esthétique et technique de la traversée que comme un moyen efficace de s’assurer. Tous les pratiquants vous le diront, en “swami” si on tombe, on se rattrape.
Entre le harnais sécuritaire, et le free-solo, il existe bien d’autres façons de s’attacher à une highline. Nous ne les détaillerons pas ici.
Les nœuds possiblesLes nœuds utilisés pour relier le leash aux anneaux et à votre baudrier doivent avant tout inspirer la confiance du highliner.
Il pourra donc à sa convenance utiliser les nœuds pratiqués en escalade :
On lit beaucoup de choses sur la résistance des nœuds, et il est difficile de connaître “la vérité” pour votre leash. Voici quelques clés :
Il doit être dynamique, pour éviter des forces de chocs trop importantes sur le highliner et sur la highline elle-même.
Les leashs utilisés actuellement en highline sont :
Les cordes d’escalade dites “simple” de diamètre supérieur à 9mm
Un brin de sangle tubulaire d’escalade dans lequel on imbrique une brin de corde “simple” ou “double”, ce qui procure une certaine redondance mais réduit l’élasticité du leash
Deux brins de cordes d’escalade “à double” que l’on scotchera tout au long ensemble pour n’avoir qu’un seul lien dans les jambes.
Un leash d’une longueur de 3m est optimal car il permet de faire les nœuds (compter 80cm par nœuds), et de garder une longueur suffisante pour qu’il n’entrave pas la marche ni ne soit trop long.
Suivant les gouts des highliners, le leash sera placé entre les jambes, ou sur un côté lors de la marche. Il est important de connaître la place de votre leash à tout moment afin d’anticiper votre placement par rapport à celui-ci lors d’une chute.
Le nombre de chute que l’on peut effectuer sur un leash n’a pas encore fait l’objet d’études ni de tests. Il convient donc de rester prudent sur le nombre de chutes qu’il pourra prendre. Nous conseillons donc pour une sécurité maximale :
De changer le leash tous les 15 leashfalls, en l’absence de tests probants
De défaire et refaire le noeud de votre leash après chaque leashfall afin d’y détecter d’éventuelles anomalies, telles des brulures ou des déchirures, un “vide” au toucher signifiant une coupure de l’âme de la corde
De laisser un temps de repos au leash afin qu’il reprenne de l’élasticité entre chaque leashfall.
Le baudrier
Les baudriers utilisés sont ceux issues de l’escalade. Ils convient de les utiliser comme lorsque l’on s’encorde en escalade, c’est à dire en confectionnant le nœud en prenant les 2 anneaux de buste et de jambe, et non le pontet, même si théoriquement il résiste. Les points d’accroches sur un baudrier résistent en général à plus de 12kN, soit 1,2T (force maximale admissible lors d’une chute de facteur 2 en escalade).
Une pratique plus extrême de la highline consiste à utiliser ce qu’on appelle une “swami belt”. Il s’agit d’utiliser non plus un baudrier mais un certain nombre de tours de sangles autour du buste, et d’avoir le leash attaché sur ces sangles dans le dos. Même si l’expérience montre qu’il est possible de tomber sur un tel baudrier de fortune parfois au prix de quelques côtes cassées, l’usage de cette technique doit être vu plus comme une recherche de pureté esthétique et technique de la traversée que comme un moyen efficace de s’assurer. Tous les pratiquants vous le diront, en “swami” si on tombe, on se rattrape.
Entre le harnais sécuritaire, et le free-solo, il existe bien d’autres façons de s’attacher à une highline. Nous ne les détaillerons pas ici.
Les nœuds possiblesLes nœuds utilisés pour relier le leash aux anneaux et à votre baudrier doivent avant tout inspirer la confiance du highliner.
Il pourra donc à sa convenance utiliser les nœuds pratiqués en escalade :
- Le huit : Classique, difficile à rater, facilement vérifiable mais parfois difficile à défaire
- Le nœud de chaise (double de préférence) avec nœud d’arrêt : Facile à défaire, souvent source de confusion à la confection, pouvant se défaire s’il n’est pas bloqué par un nœud d’arrêt. Il ne doit être confectionné que part des personnes absolument sûres d’elles à propos des nœuds
- Certains magasins proposent des leashs avec une épissure (couture) sur les anneaux. Les épissures sont en théorie plus résistantes que les nœuds, mais ne se défont pas. Il faudra de toute façon faire un nœud sur votre baudrier.
On lit beaucoup de choses sur la résistance des nœuds, et il est difficile de connaître “la vérité” pour votre leash. Voici quelques clés :
- Les noeuds de huit et chaise réduisent de 40% la force d’une corde neuve
- L’usure et l’âge de la corde conduisent parfois à une réduction de 70% de cette force
- Utilisé comme leash seulement, et changé régulièrement, il est donc acceptable de penser que votre leash conservera un force résiduelle maximale au niveau du noeud.
Conclusion
N’hésitez pas à vérifier régulièrement votre matériel, anneaux, baudrier, leash.
En cas de doute sur votre leash, ou d’un leashfall jugé un peu trop violent – si vous voyez des étoiles – changez votre leash.
Notre résistance physique est inférieure au matériel, un nombre trop important de leashfalls en un temps réduit peut causer de sérieux dégâts sur vos organes internes, alors rattrapez-vous le plus possible.
En cas de doute sur votre leash, ou d’un leashfall jugé un peu trop violent – si vous voyez des étoiles – changez votre leash.
Notre résistance physique est inférieure au matériel, un nombre trop important de leashfalls en un temps réduit peut causer de sérieux dégâts sur vos organes internes, alors rattrapez-vous le plus possible.
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