Après
l’installation du space net, et le début du GGBY approchant, je
décide de prendre un peu de distance avec la foule en retournant à
Indian Creek avec Faith pour retrouver des amis à elle sur place.
Départ
donc le lundi en milieu de matinée pour le Sud. Arrivé sur le spot
vers midi nous nous dirigeons vers le secteur Scarface pour faire
quelques voies avant la nuit. En arrivant sur place je me rends
compte que le calme auquel je m’étais habitué la dernière fois
que je suis venu a disparu : effectivement Thanksgiving arrivant
les grimpeurs affluent pour passer cette fête à Indiana Creek, pour
prendre part au désormais célèbre Creeksgiving !
Nous
nous éloignons un peu des voies surpeuplées pour trouver notre
bonheur un peu plus loin, sous la forme d’un 5.9 (5c) offwidth
(comprendre qu’on ne peut pas utiliser les techniques de verrous
classique, la technique ici étant de ramper dans une fissure trop
large pour les poings, trop étroite pour les genoux ou les épaules,
un régal.) et d’une très belle fissure déversante en 5.10+.
Tout
juste arrivés et déjà épuisés par ces deux voies nous nous
dirigeons vers Creek Pasture, un autre site de camping aménagé pour
les grimpeurs gratuit, avec emplacement séparé, bancs, emplacement
pour le feu, toilettes communes, etc…
En
arrivant nous cherchons les amis de Faith Dickey à l’emplacement qu’ils
nous avaient indiqué, mais nous n’y trouvons personne de connu.
Nous interrogeons les personnes occupant l’emplacement et ils nous
apprennent que le couple d’amis que nous cherchons sont partis,
mais qu’on peut rester avec eux si on le souhaite.
Aussitôt dit aussitôt fait, nous installons notre tente et passerons les prochains jours en leur compagnie, entre apéros au coin du feu jusque tard dans la nuit, et grimpe toute la journée sur les différents secteurs d’Indian Creek.
Je retiendrais particulièrement de ces trois jours mon essai dans Anunnaki, un 5.12- dévers, très esthétique mais aussi incroyablement physique, où j’apprendrais à voler tête en bas sur coinceurs, mais aussi l’ascension en moulinette de Big Guy, un vrai offwidth bien horrible, très long et très large ! Et pour finir les incroyables moments passés avec de complets inconnus pendant 3 jours !
Aussitôt dit aussitôt fait, nous installons notre tente et passerons les prochains jours en leur compagnie, entre apéros au coin du feu jusque tard dans la nuit, et grimpe toute la journée sur les différents secteurs d’Indian Creek.
Je retiendrais particulièrement de ces trois jours mon essai dans Anunnaki, un 5.12- dévers, très esthétique mais aussi incroyablement physique, où j’apprendrais à voler tête en bas sur coinceurs, mais aussi l’ascension en moulinette de Big Guy, un vrai offwidth bien horrible, très long et très large ! Et pour finir les incroyables moments passés avec de complets inconnus pendant 3 jours !
Après
ces trois autres jours passés à Indian Creek nous reprenons la
désormais bien connues route jusqu’à Moab, en se promettant de
revenir car le potentiel du spot est vraiment infini.
Le
lendemain, Jeudi de Thanksgiving, direction le Fruit Bowl !
Après quelques lignes pour me remettre dans le bain de la highline je me lance sur la « floating line » : WAOUUU ! La vue est à couper le souffle, la ligne facile à marcher, c’est un magnifique moment passé dans les airs.
Arrivés au bout, je pose le pied sur la banana et me jette à plat ventre dans le filet : hurlement partout autour de moi, je ne m’en étais pas rendu compte mais un nombre incalculable de personnes se tenait au bord des falaises et c’était tourné vers moi pendant ma traversée, un grand moment que je ne suis pas près d’oublier !
Après avoir passé 5min à profiter du filet et à repérer comment sauter à travers le trou du milieu, je pars pour faire le retour, moins impressionnant niveau visuel mais plus difficile car la ligne monte énormément et je ne vois désormais plus les mouvement des gens dans le filet, qui influent sur la ligne.
Une fois la traversée terminée, chose rare pour moi, j’y retourne. Après tout c’est pas tous les jours qu’on peut marcher une ligne tendue entre deux filets au milieu du désert en Utah ! Une fois debout, je lève les yeux de l’ancrage en face de moi, et profites du paysage, de tous ces canyons, c’est avoir le visuel d’un « exposure turn » tout en marchant normalement sur la ligne, MAGIQUE !
Une fois de retour sur la terre ferme je récupère mon parachute et retourne sur le filet en compagnie d’Hayley pour sauter à travers le trou. Elle part la première, se suspend sous le filet à une main, lâche, part tête en bas et tire. Je me positionne près du trou, me prépare, mais au moment de pousser mon cerveau refuse de pousser bien à plat, de peur de toucher l’autre bord du filet et je me retrouve donc moi aussi en train de plonger tête en bas. Certaines mauvaises langues diront que j’ai touché mon parachute avec mes pieds…
Après quelques lignes pour me remettre dans le bain de la highline je me lance sur la « floating line » : WAOUUU ! La vue est à couper le souffle, la ligne facile à marcher, c’est un magnifique moment passé dans les airs.
Arrivés au bout, je pose le pied sur la banana et me jette à plat ventre dans le filet : hurlement partout autour de moi, je ne m’en étais pas rendu compte mais un nombre incalculable de personnes se tenait au bord des falaises et c’était tourné vers moi pendant ma traversée, un grand moment que je ne suis pas près d’oublier !
Après avoir passé 5min à profiter du filet et à repérer comment sauter à travers le trou du milieu, je pars pour faire le retour, moins impressionnant niveau visuel mais plus difficile car la ligne monte énormément et je ne vois désormais plus les mouvement des gens dans le filet, qui influent sur la ligne.
Une fois la traversée terminée, chose rare pour moi, j’y retourne. Après tout c’est pas tous les jours qu’on peut marcher une ligne tendue entre deux filets au milieu du désert en Utah ! Une fois debout, je lève les yeux de l’ancrage en face de moi, et profites du paysage, de tous ces canyons, c’est avoir le visuel d’un « exposure turn » tout en marchant normalement sur la ligne, MAGIQUE !
Une fois de retour sur la terre ferme je récupère mon parachute et retourne sur le filet en compagnie d’Hayley pour sauter à travers le trou. Elle part la première, se suspend sous le filet à une main, lâche, part tête en bas et tire. Je me positionne près du trou, me prépare, mais au moment de pousser mon cerveau refuse de pousser bien à plat, de peur de toucher l’autre bord du filet et je me retrouve donc moi aussi en train de plonger tête en bas. Certaines mauvaises langues diront que j’ai touché mon parachute avec mes pieds…
Après
deux jours de repos pour se remettre de cette soirée, je me dirige
avec Faith vers la maison de Terry, légende américaine de la sangle
molle qui a aménagé son jardin spécialement pour la slackline.
Au menu : deux middlines, 3 longlines, deux cables en acier de 50m, un trampoline, un espace d’entrainement pour l’escalade avec toutes sortes d’astucieux bricolages, une cabane réservée aux slackers de passage avec un lit, un poêle à bois, une petite télé et la signature de tous ceux qui y ont passé une nuit, bref, une étape obligatoire pour tout slackliner qui se respecte passant par Moab !
Au menu : deux middlines, 3 longlines, deux cables en acier de 50m, un trampoline, un espace d’entrainement pour l’escalade avec toutes sortes d’astucieux bricolages, une cabane réservée aux slackers de passage avec un lit, un poêle à bois, une petite télé et la signature de tous ceux qui y ont passé une nuit, bref, une étape obligatoire pour tout slackliner qui se respecte passant par Moab !
Le
lendemain, mercredi, nous partons grimper un incontournable petit
bout de caillou posé en équilibre en haut d’une falaise :
Ancient Art. La grimpe n’y est pas ce que j’ai connu de plus
esthétique, on rampe la plupart du temps dans une cheminée de sable
facile mais difficilement protégeable. Mais une fois en haut on se
dit que ça en valait le coup !
La vue sur les Fisher Tower est incroyable et nous tombons en plein milieu d’un tournage Red Bull avec acrobatie aérienne, wingsuit proxy entre les tours, 2 ways depuis King Tower, le tout avec deux ou trois hélicos tournant dans tous les sens. Je me sens un peu seul là-haut avec mon parachute sur le dos et mon extracteur à la main !
Brian, un ami de Moab qui travaille sur le tournage nous voit et me fais signe depuis le bas que je peux sauter, il a prévenu par radio les hélicoptères de notre présence.
Le jeudi, Faith, Brian et moi montons à Parriott Mesa pour repérer et équiper une highline qui nous servira, à Faith et moi, d’entrainement au mou. En effet, elle comme moi avons un train de retard sur la nouvelle tendance et voulons rattraper tout ça.
La vue sur les Fisher Tower est incroyable et nous tombons en plein milieu d’un tournage Red Bull avec acrobatie aérienne, wingsuit proxy entre les tours, 2 ways depuis King Tower, le tout avec deux ou trois hélicos tournant dans tous les sens. Je me sens un peu seul là-haut avec mon parachute sur le dos et mon extracteur à la main !
Lien de la vidéo ici |
Brian, un ami de Moab qui travaille sur le tournage nous voit et me fais signe depuis le bas que je peux sauter, il a prévenu par radio les hélicoptères de notre présence.
Le jeudi, Faith, Brian et moi montons à Parriott Mesa pour repérer et équiper une highline qui nous servira, à Faith et moi, d’entrainement au mou. En effet, elle comme moi avons un train de retard sur la nouvelle tendance et voulons rattraper tout ça.
L’approche est très drôle, alternant marche dans un pierrier,
câble de 4mm en guise de main courante sur une dalle très raide,
remontée de vieilles cordes fixes dans une cheminée, saut d’un
trou avec réception sur un mélange de neige et glace et escalade en
solo chargé comme des mules d’une seconde cheminée jusqu’au
sommet.
Nous trouvons la ligne, Brian saute depuis le sommet de la Mesa, puis nous retournons percer, équiper les ancrages et passer une corde pour la connexion. Nous rentrons le soir chez Brian passer une dernière nuit au chaud avant de remonter à Parriott pour 4 jours en autonomie.
Nous trouvons la ligne, Brian saute depuis le sommet de la Mesa, puis nous retournons percer, équiper les ancrages et passer une corde pour la connexion. Nous rentrons le soir chez Brian passer une dernière nuit au chaud avant de remonter à Parriott pour 4 jours en autonomie.
Le vendredi Théo,
Anthony et Julien (deux Québécois) nous accompagne pour nous aider
à monter le matériel de highline, de bivouac ainsi que la
nourriture. En fin de journée la ligne est quasiment installée et
tout le monde redescend excepté Faith et Anthony.
Théo et moi choisissons un moyen rapide de descendre : PCA pour lui, saut classique pour moi, et on va poser à côté de la voiture. Pendant les jours qui suivront, le BASE sera mon moyen d’aller au ravitaillement quand nous manquerons d’eau, de nourriture, ou que Faith se rendra compte qu’elle a oublié son matelas gonflable.
Théo et moi choisissons un moyen rapide de descendre : PCA pour lui, saut classique pour moi, et on va poser à côté de la voiture. Pendant les jours qui suivront, le BASE sera mon moyen d’aller au ravitaillement quand nous manquerons d’eau, de nourriture, ou que Faith se rendra compte qu’elle a oublié son matelas gonflable.
Les
jours suivants sont consacrés à l’entrainement sur ligne molle
qui nous faisait tant peur. Anthony, meilleur que nous sur ce genre
de ligne traversera la ligne le deuxième jour, passant 28min sur la
ligne… De notre côté même si on note quelques améliorations, ça
casse pas trois pattes à un canard, entre le backup qui balance sous
la ligne, qui vient remonter au-dessus de nos pieds, tous ces
facteurs auxquels on s’habitue petit à petit mais qui continue de
nous retourner le cerveau chaque fois que l’on met le pied sur la
ligne.
Le
lundi soir on démonte la ligne, je pack le matos le plus lourd dans
mon sac et demande à Faith de me faire une PCA avec. Moment assez
effrayant que de sauter avec un sac de 30kg dans les bras, assez
instable aussi une fois sous voile, mais finalement très drôle, et
rapide !
De
retour à Moab nous nous ruons une fois de plus à la Brasserie pour
avaler un délicieux burger et deux pintes de bières brunes locales,
un vrai régal après 4 jours de privation et de repas identiques
matin et soir !
Le
mardi nous partons Théo Mimi Faith et moi pour le Fruit Bowl pour
essayer à nouveau la 225m. Et là, miracle, l’entrainement porte
ses fruits. Pas de traversée pour le moment, mais un calme, un zen,
assez inhabituel pour moi sur ce genre de lignes, et des essais longs
et agréables, pour moi comme pour Faith. Enfin réconcilié avec la
highline !!!
Mimi
et Théo quant à eux cruisent tranquille sur la ligne, comme
d’habitude.
Que
du bonheur finalement !
A
l’heure où je finis cet article il reste moins d’une semaine à
Mimi et Théo sur le sol américain, quant à moi je m’apprête à
partir à Joshua Tree en Californie pour grimper et highliner jusqu’à
la fin de mon voyage.
Photos : Chris Hoyte, Elliott Natz, Faith Dickey, Forrest Kaye, Thibault Cheval
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